Dimanche 8 mai 2016

BERNIS commémore le 8 mai 1945

 

En ce dimanche 8 mai 2016, nous nous sommes retrouvés aux monuments aux morts du village pour commémorer le 8 mai 1945, date choisie pour marquer la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

            Après le discours de notre maire, deux enfants de l’école primaire ont lu un texte puis une gerbe a été déposée au son de l’hymne national tandis que flottait le drapeau de notre Nation  porté par monsieur René Poupelin. Nous n’étions pas nombreux et s’il est compréhensible que chacun ait une occupation dominicale, il faut rappeler l’importance que représente cette date.

7 mai 1945, 8 mai 1945 ? Ces deux dates se font concurrence pour figurer dans les livres d'histoire comme marquant la fin de la Seconde Guerre Mondiale sur le front de l'Ouest. Depuis 70 ans, la capitulation de l'Allemagne nazie est commémorée le 8 mai 1945. En réalité, c'est bien le 7 mai 1945 que l'amiral Von Friedeburg et le général Jodl acceptent la capitulation sans conditions. Hitler s'étant suicidé le 30 avril, l'amiral Dönitz, son successeur, envoie les deux hommes dans la ville de Reims, où est érigé le quartier général du commandement allié. Les responsables nazis signent la fin de la guerre, en pleine nuit, à 2h41.

Mais si la date du 7 mai n'a pas été retenue, c'est essentiellement pour une raison politique, géopolitique même. Staline n'est pas satisfait que la capitulation ait été signée sans qu'il ne soit présent. Le général de Gaulle a lui-aussi des raisons d'être gêné car, si la France a signé le document officiel, elle l'a fait en tant que simple témoin, ce qui le rend furieux, lui qui a tout fait pour que la République française réintègre le camp des forces alliés.

C’est donc le 8 mai 1945 à Berlin, en fin de soirée, qu’un nouveau document est signé. Le gouvernement français est représenté par le général de Lattre de Tassigny, chef de la première armée française.

Mais ce petit rappel historique ne doit pas faire oublier ce que représente ce moment où nous devons partager une intense d'émotion en pensant à toutes les victimes des guerres en général et, bien sûr, de la seconde guerre mondiale en particulier. La célébration de la victoire du 8 mai 45 n'est pas seulement l'affaire des anciens combattants, des élus et des officiels. Elle est l'affaire de tous les citoyens de notre pays et, pour nous, l'affaire de tous les Bernissois.

En effet, nous célébrons la fin d'une terrible guerre, une victoire, la mémoire des victimes mais surtout le début d'un nouvel Espoir. Cette guerre fût vraisemblablement la plus inhumaine de l'Histoire et la plus meurtrière. Mais elle fût aussi le combat de la liberté contre l'oppression, de la Démocratie contre le totalitarisme, de l'Humanité contre l'horreur démoniaque. Le 08 mai 1945, ce n’est la fin d’un combat entre des pays jetés dans l’Enfer mais c’est la victoire du camp des Démocraties contre celui des tyrans.

Nous célébrons la victoire des alliés et la victoire de la France, celle qu'incarnaient le Général de Gaulle et les femmes et les hommes de la Résistance. Cette France refusa de se coucher devant la force brutale. Avec les combattants de tous les pays coalisés, ils n'ont eu qu'un seul but : la Liberté. C’est pour cette raison que tous ces combattants ont droit à notre fidélité dans la mémoire.

Nous célébrons aussi la mémoire de ces innombrables femmes et hommes de France et des pays alliés, victimes et acteurs de cette terrible guerre qui ne virent pas ce jour tant attendu alors qu’ils voulaient un monde plus juste, plus libre et plus humain. Il faut nous souvenir de cet espoir et tout faire pour continuer à contribuer à sa réalisation même si la crise nous ronge dans toutes les dimensions philosophiques, économiques, sociales, sociétales et donc politiques.

Au lendemain de 1945, un monde nouveau était apparu dominé par deux blocs, surtout en Europe. Puis ce monde bi-polaire a disparu et le continent Européen a pu se réconcilier et se réunifier. Hélas, alors que nous pourrions vivre dans un monde certes difficile, parfois injuste, complexe assurément, d’autres dangers, d'autres violences, d'autres intégrismes, d'autres atrocités sont venus nous frapper.

Le combat pour la Paix et la Liberté est donc loin d'être terminé. Il nous appartient de le mener en nous appuyant sur le courage des combattants de la liberté qui nous ont précédés. Ils ont eu l’intelligence de mettre l’homme au centre de l’économie, de la vie politique, des nations.  L’histoire ne nous impose rien que nous n’acceptions ou que nous construisons, l’histoire est l’objet de notre conscience acceptée ou subi, au choix de chacun. Nous sommes l’Histoire.

Il est donc important de méditer les leçons du passé, d’honorer la mémoire des victimes, de refuser toutes les dictatures et, tous ensemble, AGIR pour garantir la PAIX, AGIR pour préserver notre monde, AGIR pour transmettre à nos enfants la LIBERTE garantie pour tous. Nous leur devons quelle que soit notre place dans la société.

 

                                                                                              Alain FLOUTIER                                                                                                        Délégué à la coopération intercommunale


Diaporama