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Une grande animation règne dans le Vieux Mûrier ,la salle est comble, il est vrai que l’affiche est alléchante.

Pour le 10 me anniversaires du Tripot, son animateur André GARDIES a invité Annelyse CHEVALIER à nous parler du gardian ou plutôt  de sa légende.

 C’est Georges Pierre qui présente la conférencière. Elle est originaire de Graveson dans le Vaucluse et vit depuis plus de 15 ans à Gallician. Passionnée depuis sa jeunesse par la Camargue et tout  ce qui en fait sa particularité : Milieux naturels, faune, flore, culture, activités traditionnelles, bouvine, elle devient « guide de pays » ou guide naturaliste et effectue des visites guidées à pied, VTT ou cheval. C’est dire si elle connaît la Camargue et la culture provençale, elle est aussi écrivaine. Annelyse a été chargée de mission au Parc Naturel Régional de Camargue pour écrire un livre consacré  aux gardians de Camargue.

A l’origine ça n’est qu’un simple bouvier qui a pris un visage mythique débordant largement le cadre de la région. Un candidat à l’élection présidentielle est même venu en Camargue pour se faire photographier, c’est dire que l’image du gardian est valorisante.

C’est devenu un personnage de carte postale qui possède plusieurs facettes.

L’esthétique est  l’aspect le plus répandu de l’image du gardian, qui est aussi un protecteur par sa participation aux divers  pèlerinages, mais  aussi un héros qui côtoie taureaux et chevaux sauvages qu’il va chercher chez eux dans la nature pour les amener vers nous, vers la civilisation.

C’est d’ailleurs saint Georges terrassant le dragon qui est le patron des gardians.

Et, si cette image a valorisé notre bouvier c’est dû en grande partie à un éminent personnage de la Camargue : Folco de Baroncelli, marquis de Javon. Ce fut un grand médiateur du mythe taurin, il a magnifié la Camargue et se habitants. En 1904, le Marquis crée l’uniforme du gardian qu’il codifie.

Le succès de ce costume a dépassé sa fonction et chacun peut le porter, c’est bien souvent le cas de ceux qui aiment la Camargue, ceux qui sont imprégnés par la « Fé  di biou ».

En dehors de l’image d’Epinal, il y a l’élevage et la garde de la manade qui nécessite un travail quotidien moins visible  mais nécessaire comme l’entretien des clôtures.

C’est un milieu qui se féminise lentement, la pionnière ayant été Fanfonne GUILLERME, « La grande dame de la Camargue », il s’ouvre aussi aux amateurs qui de nos jours sont largement majoritaires, c’est d’ailleurs dans ce domaine que l’on trouve toutes les catégories sociales, souvent opposées.

La conférence terminée, place à l’apéritif, suivi du repas dont le menu est composé dans la tradition Camarguaise.

Après un extrait du film tourné à la manière d’un  western, « la caraque blonde »  qui a pour thème le conflit entre gardians et riziculteurs, la place est aux questions du public. De nombreux sujets sont évoqués comme par exemple le rapport entre gardians et  gitans. Folco de Baroncelli est à nouveau évoqué par la défense de minorités opprimées : Vignerons languedociens, républicains espagnols mais aussi, Indiens d’Amérique et Gitans en règle générale tous ceux qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes.

Nous avons passé une excellente soirée à laquelle sont venus s’associer des élus du conseil municipal ainsi que Jean DENAT, conseiller général.

le tripot

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